C’est la rencontre d’un lac touristique et d’un camion de lisier. Lundi 5 août, le véhicule d’une entreprise de travaux agricoles, qui transportait 25 tonnes d’excréments d’animaux mélangés à de l’eau et destinés à être utilisés comme engrais, s’est renversé, déversant son contenu à environ 1 kilomètre en amont du lac d’Aydat (Puy-de-Dôme). Aucun blessé à déplorer, mais le lisier se répand sur la chaussée au lieu-dit Veyréras et s’écoule dans la Veyre, la rivière qui alimente le plus grand lac naturel d’Auvergne. Le lieu est prisé des vacanciers originaires de toute la France ou d’Europe du Nord, qui viennent faire trempette ou s’essayer au paddle et au catamaran avec l’école de voile locale. Les jours de grand soleil, jusqu’à 2 000 personnes profitent de la plage, beaucoup en famille. Et patatras.
Après concertation avec le maire d’Aydat, Franck Serre, le préfet du Puy-de-Dôme, Joël Mathurin, a pris un arrêté interdisant temporairement toutes activités nautiques au lac. Selon l’Agence régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, le risque de contamination bactériologique et d’intoxication est élevé en cas de baignade. «Les symptômes typiques sont ceux d’une infection alimentaire, des plus bénins aux plus sérieux», détaille Cécilia Haas, de l’ARS, qui se montrait cependant confiante : «La pollution étant microbiologique, deux bonnes journées d’ensoleillement permettent normalement d’abattre la contamination en dessous des seuils de qualité.» «Des prélèvements sont réali