Les traumatismes sont encore bien présents. Certains jeunes Romanais ne sont pas retournés en classe depuis plusieurs semaines. Si l’atmosphère était déjà lourde à Romans-sur-Isère depuis le meurtre de Thomas, les récupérations politiques, le harcèlement de certaines familles puis la descente de l’extrême droite au quartier de la Monnaie ont exacerbé les tensions et alimenté les angoisses.
Au lycée du Dauphiné, où était scolarisé Thomas, le taux d’absentéisme était estimé à près de 30 % après la venue des groupes radicaux d’extrême droite dans le quartier de la Monnaie, le 25 novembre, selon des professeurs de l’établissement. Il s’agissait essentiellement d’enfants issus de familles d’origine maghrébine qui avaient été prises pour cible. Si certains sont retournés en cours depuis, le lycée compte encore beaucoup d’absents.
«Et lui, il est de quel camp ?»
Christophe Dumaillet et Amélie Chapapria, tous deux co-secrétaires de l’a