Menu
Libération
Le Libé des historien·nes

Prendre la santé mentale à bras-le-corps

Article réservé aux abonnés
Libé des historien·nesdossier
Dossiers liés
Quand le Premier ministre, Michel Barnier, a décrété la santé mentale grande cause nationale 2025, il n’a pas pris une décision « historique». Pour autant, la question doit faire l’objet d’une réflexion bien plus large et être traitée sur le temps long. Un objet d’étude évident pour les historien·nes.
La question de la santé mentale chez les jeunes, dévorés par l’éco-anxiété, est de plus en plus préoccupante. (Nick Moir/Oculi. Vu)
par Laure Murat, Professeure à UCLA, rédactrice en chef du Libé des historien.nes
publié le 9 octobre 2024 à 21h29

A l’occasion des «Rendez-vous de l’histoire», qui se tiennent à Blois du 9 au 13 octobre 2024, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens à porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 10 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

Vous l’avez forcément remarqué comme moi : tout, aujourd’hui, est «historique». L’abus qu’on fait de l’adjectif est vertigineux. D’«historiques» Jeux olympiques, pleins de records et de performances «historiques», n’ont rien arrangé. Tel match de football ? «Historique». Les prochaines élections américaines ? «Historiques». Le dernier procès médiatique ? «Historique». Historique ? Comprenez : inédit, exceptionnel. Mais tout ce qui est inédit ou exceptionnel n’est pas destiné à rentrer dans l’histoire.

Et si, le temps d’une journée, on opérait un petit décalage en troquant la scie du moment pour une autre épithète,