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Libération
Baignade

Près de 200 morts par noyade en moins de deux mois, les autorités appellent à respecter les interdictions

La moitié des accidents mortels survenus depuis le 1er juin ont eu li eu dans quatre régions : Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes.
Aux Sables-d'Olonne, en Vendée, en août 2024. (Mathieu Thomasset/Hans Lucas. AFP)
publié le 1er août 2025 à 15h52

Le mois de juin avait déjà été marqué par une explosion des noyades. En juillet, le bilan s’est encore alourdi. Entre le 1er juin et le 23 juillet, 193 morts ont ainsi été recensés dans l’Hexagone et en outre-mer, annonce Santé publique France ce vendredi 1er août, constatant que les fortes températures ont «entraîné un afflux des populations vers les sites de baignade pour se rafraîchir», et notamment les sites non surveillés. Cela représente un bond de 45 % comparé à la même période de l’an dernier, où 133 morts avaient été comptabilisées, détaille l’agence sanitaire.

Si cette hausse des noyades mortelles a concerné toutes les classes d’âge, les adolescents sont fortement touchés : 27 enfants et adolescents ont perdu la vie en 2025 contre 15 en 2024, et 30 % des jeunes noyés (13 à 17 ans) sont décédés, contre 13 % sur la même période de l’an dernier.

En outre, du 1er juin au 23 juillet, observe l’agence sanitaire, le nombre de noyades de mineurs suivies de décès dans des cours d’eau a été multiplié par près de quatre : on en recense 15 contre 4 en 2024. Globalement, les noyades suivies de décès ont été enregistrées d’abord en mer (79), devant les cours d’eau (rivières, fleuves… 58), les plans d’eau (étangs, lacs… 30) et les piscines privées (24).

Vague de chaleur

Le risque de noyade lors de baignades en milieu naturel, cours d’eau, plans d’eau ou mer, lorsque les sites ne sont ni aménagés ni surveillés «est alors réel et augmenté en cas de consommation d’alcool», rappelle SPF. «La réglementation, notamment les interdictions de baignade, doit être respectée quel que soit l’âge», insiste l’agence sanitaire.

Ces chiffres confirment en particulier l’inquiétante très forte hausse des noyades pendant les seuls jours de canicule, pointée le 11 juillet par SPF dans son point précédent : du 19 juin au 6 juillet, 86 morts par noyade ont été enregistrés contre 36 sur les mêmes jours de 2024, soit bien plus du double. Lors de cette vague de chaleur précoce et longue, les températures maximales ont dépassé 35 °C sur une large partie du territoire, alors que sur le restant du mois de juillet, températures élevées et passages pluvieux ont alterné.

Enfin, les autorités sanitaires soulignent que près de la moitié (47 %) des noyades mortelles survenues depuis le 1er juin ont eu lieu dans quatre régions, toutes dans la moitié sud du pays : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes.