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Reportage

Près de Nantes, l’horreur face à une affaire de pédocriminalité : «C’est le loup qui est entré dans la bergerie»

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Aide-soignant, Pierre-Alain Cottineau s’occupait chez lui d’enfants issus de la protection de l’enfance, qu’il aurait proposé à d’autres hommes de venir violer. La petite ville d’Oudon, où il était connu pour son militantisme et son engagement politique, est désormais rongée par «ces atrocités».
A quelques pas du château qui fait la renommée du village paisible d'Oudon, la maison en pierre du prévenu affiche portes closes. (Théophile Trossat/Libération)
publié le 23 juillet 2025 à 8h06

Sous le soleil de mi-juillet, la petite ville d’Oudon et son château médiéval surplombant la Loire ressembleraient presque à un décor de contes. C’est pourtant ici, dans cette ville de Loire-Atlantique de 4 000 habitants, que vivait Pierre-Alain Cottineau. En septembre, l’homme de 32 ans a été mis en examen pour «viol avec actes de torture ou de barbarie» et incarcéré pour des faits qui, s’ils sont avérés, donnent la nausée : des viols répétés sur une petite fille de 4 ans, porteuse d’un handicap, dont il avait la garde en tant qu’assistant familial.

Si le parquet de Nantes refuse de communiquer, l’instruction étant toujours en cours, plusieurs articles du Parisien évoquent au moins trois enfants victimes et cinq auteurs. Selon le quotidien, l’assistant aurait invité, via Telegram, d’autres hommes à son domicile pour venir violer des enfants qu’il hébergeait.

Ce jeudi 17 juillet au matin, à Oudon, baigné dans la torpeur estivale, personne ne veut trop parler de Pierre-Alain Cottineau. Des profils fuyants dans la rue, leurs ombres écrasées par le soleil de l’été. «On ne le connaissait pas», lâche une voisine, à deux pas du cours d’eau bucolique du Hâvre. Elle accélère le pas. Une autre, sur le pas de sa porte, disc