L’homicide involontaire est «l’infraction la plus inquiétante pour chacun d’entre nous, elle peut nous concerner tous et nous confronte à un terrible dilemme : être responsable d’une mort sans avoir voulu la causer. C’est presque un oxymore, comme si un hasard cruel utilisait nos négligences, nos imprudences, nos fautes, pour nous faire livrer à la mort une personne. C’est une des infractions les plus lourdes, les plus difficiles à assumer.» Cécile de Oliveira, avocate de la famille de Steve Maia-Caniço, plaide en tendant la main vers Grégoire Chassaing, renvoyé pour homicide involontaire. Mais le commissaire de police ne l’a pas saisie : en cinq ans d’enquête poussée, et cinq jours sereins d’audience devant le tribunal correctionnel de Rennes, il n’a eu de cesse de nier sa culpabilité, rejetant la responsabilité du drame sur tous les autres acteurs de l’équation : participants à la fête de la musique, DJ, autres policiers, ville de Nantes, préfecture de Loire-Atlantique. Le parquet a requis contre lui une condamnation sans proposer de peine – elle peut être au maximum de trois ans de prison. Le délibéré sera rendu le 20 septembre.
«Si le commissaire Chassaing est le seul à comparaître aujourd’hui, il est lo