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A la barre

Procès de la sextape de Valbuena : «Arrêtez de nous faire croire que vous êtes Mère Teresa !»

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Quatre prévenus aux explications façon sac de nœuds, un célèbre absent, un «Petit Vélo» et son «baisodrome» humilié : au premier jour du procès de l’affaire de la sextape du footballeur, les récits soulèvent plus de questions qu’ils n’y répondent.
Mathieu Valbuena, ce mercredi au tribunal de Versailles. (Michel Euler/AP)
publié le 20 octobre 2021 à 21h29

Mathieu Valbuena, dit «Petit Vélo», a un tic de langage. Un «tout simplement», glissé ici et là, que le milieu de terrain de 37 ans décrive une situation facile ou, au contraire, indémerdable. Ce qui est simple : sa présence ce mercredi en chino-chemise cintrée au tribunal correctionnel de Versailles pour l’affaire dite de sa sextape et du chantage dont il a fait l’objet il y a six ans. Et l’absence de Karim Benzema, accusé de «complicité de tentative de chantage», son ex-coéquipier en équipe de France. L’attaquant de 33 ans a un trop-plein de boulot, justifient ses avocats. Un match de Ligue des champions la veille, un autre à venir dimanche contre Barcelone – un clasico planétaire. Le camp d’en face interprète ça autrement. Une fuite et la trouille du face-à-face.

Ne restent donc que les quatre autres bonshommes, en fin de trentaine ou début de quarantaine, incriminés dans cette affaire en qualité de supposés maîtres chanteurs ou d’intermédiaires. Ce qui est compliqué : leurs récits, leurs explications, leurs digressions qui racontent un chantage foiré du premier coup de fil à Petit Vélo, en 2015, au «je m’excuse» d’Axel Angot devant la cour. C’est ce dernier, concierge de luxe et informaticien, proche de certains joueurs de niveau mondial, qui a récupéré la vidéo sur l’un des