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Procès de l’assassinat de Samuel Paty : entre violence et naïveté, les personnalités des deux amis du tueur examinées

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Au deuxième jour du procès de l’assassinat de Samuel Paty, la cour d’assises spécialement composée s’est penchée sur la personnalité des deux amis d’Abdoullakh Anzorov, accusés de complicité d’assassinat terroriste pour avoir accompagné l’assaillant lors de son achat de l’arme du crime et l’avoir transporté à Conflans-Sainte-Honorine.
L'avocat de la sœur de Samuel Paty, Mickaëlle Paty, Thibault de Montbrial au palais de justice de Paris, pour l'ouverture du procès le 4 novembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 5 novembre 2024 à 22h26

Il a été le meilleur ami d’Abdoullakh Anzorov, le tueur de Samuel Paty. Face à la cour d’assises spécialement composée, Azim Epsirkhanov déroule ses vingt-trois ans de vie. Dès leur rencontre en classe de sixième au collège Pablo-Neruda à Evreux (Eure), une grande solidarité naît entre les deux adolescents d’origine tchétchène. Malgré un bref éloignement, en raison de la pratique rigoriste de l’islam d’Anzorov, qui sermonne son ami pour ses sorties, sa consommation d’alcool ou ses relations avec les femmes, Azim Epsirkhanov reste présent. Le 15 octobre 2020, la veille de l’assassinat du professeur d’histoire-géo, il l’accompagnait, conduits par Naïm Boudaoud, dans une coutellerie à Rouen. Si Abdoullakh Anzorov avait prétexté un cadeau pour son grand-père, le couteau acheté ce jour-là sera retrouvé sur la scène de crime. Ce mardi 5 novembre, au deuxième jour du procès de l’assassinat de Samuel Paty, Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud, qui comparaissent pour complicité d’assassinat terroriste, ont été entendus pour un interrogatoire de personnalité dans la salle des grands procès du palais de justice de Paris sur l’île de la Cité. L