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A la barre

Procès de l’assassinat de Samuel Paty : le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui se dit «victime d’une injustice implacable»

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Jeudi 7 novembre après-midi, la cour d’assises spécialement composée a tenté de comprendre la personnalité du militant islamiste accusé d’avoir livré Samuel Paty à la vindicte populaire et galvanisé la jihadosphère sur les réseaux sociaux.
Vincent Brengarth, l'avocat d'Abdelhakim Sefrioui, à l'ouverture du procès Samuel Paty, à Paris, le 4 novembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 8 novembre 2024 à 9h55

Peut-on brosser le portrait du militant islamiste Abdelhakim Sefrioui sans évoquer la religion ni l’activisme ? Plus compliqué encore : peut-on le faire sans la présence d’un expert en capacité de confirmer ou d’infirmer ses élucubrations ? C’est en tout cas l’exercice auquel s’est frottée la cour d’assises spécialement composée au quatrième jour du procès de l’assassinat de Samuel Paty, jeudi 7 novembre, lors de l’interrogatoire de personnalité d’Abdelhakim Sefrioui. Accusé d’avoir participé à la campagne de haine contre le professeur sur les réseaux sociaux, en le qualifiant notamment de «voyou», l’homme de 65 ans comparaît pour association de malfaiteurs terroriste. Il encourt trente ans de réclusion criminelle.

Dès la traditionnelle question «reconnaissez-vous les faits ?» posée par le président Franck Zientara en préambule de son interrogatoire, Abdelhakim Sefrioui, lunettes au bout du nez, se lance avec assurance