Avant d’aborder le fond de l’affaire qui voit Nicolas Sarkozy dans un cinquième procès en cinq ans, poursuivi notamment pour «corruption» et «association de malfaiteurs» pour le financement présumé de sa campagne présidentielle de 2007, le tribunal a examiné mercredi les traditionnelles demandes de nullité des poursuites. L’occasion pour les avocats de la défense de surjouer l’indignation sur une procédure mal ficelée à leurs yeux.
Cela commence par la bonne vieille prescription pénale, plaidée par les avocats de Khaled Bughsan, homme d’affaires saoudien non présent à la barre et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. C’est par ses comptes bancaires que Claude Guéant, son ex-bras droit d’alors qui deviendra par la suite secrétaire général de l’Elysée et ministre de l’Intérieur, avait pu vendre deux obscurs tableaux flamands pour un demi-million d’euros (évalué à dix fois moins par certains experts) lui permettant de s’acheter un appartement. «On lui reproche un virement bancaire de février 2008, alors que l’enquête n’a été ouverte qu’en 2