Menu
Libération
A la barre

Procès Mazan : viols altruistes ou «à contrecœur», les piteuses défenses des accusés

Article réservé aux abonnés
Interrogés sur les faits ces mercredi 9 et jeudi 10 octobre, les hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot, alors qu’elle était chimiquement soumise par son mari, s’enfoncent dans des explications navrantes.
Le palais de justice d'Avignon où se tient le procès de Dominique Pelicot, le 30 septembre. (Manon Cruz/REUTERS)
publié le 10 octobre 2024 à 21h31
(mis à jour le 10 octobre 2024 à 21h49)

Avertissement

«Libération» couvre jusqu'à la fin de l'année 2024 le procès des viols de Mazan. Ces articles relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.

Des heures qu’elle est assise là, sur sa chaise, derrière son avocat. Dans sa robe bleu nuit, Gisèle Pelicot écoute en silence, plaque parfois sa nuque contre le mur. Elle ferme les yeux. Et laisse éclater sa colère. «Faites-le taire, faites-le taire !» Dans son box vitré, Vincent C., 43 ans, s’est écarté du micro, ce mercredi 9 octobre. Il est renvoyé pour viols aggravés. Deux fichiers avec son nom et ses images ont été retrouvés dans l’ordinateur de Dominique Pelicot, intitulés «nuit du 27 10 19 avec vincent 30 ans» et «nuitdu 1 01 20020avec vincent». Il reconnaît avoir accepté l’invitation de ce dernier, mais dit aussi que les propositions sur le site internet libertin coco.fr – désormais interdit – ne sont pas aussi courantes que cela. «C’est pas un supermarché coco, hein !» Gisèle Pelicot s’est levée et s’en est allée.

Les interrogatoires des 50 coaccusés de Dominique Pelicot défilent au procès des viols de Mazan et avec eux, la sensation que trop peu de ces hommes réalisent la gravité de ce qu’ils ont fait, et que beaucoup s’enfoncent dans les sables