Encouragée par cinq syndicats, la journée de grève de ce mardi 6 février était attendue par les enseignants. Après la mobilisation suivie du 1er février, les professeurs entendaient ancrer leur action dans la durée. «On veut créer une dynamique de plus grande ampleur, plus longue et qui ait un vrai impact, lâche Chloé, la trentaine, enseignante dans un lycée de banlieue présente dans le cortège parisien. On doit avoir du poids face au gouvernement.» A côté du camion du syndicat SUD Solidaires, elle est accompagnée d’un petit groupe d’enseignantes dont la grogne ne faiblit pas : «Depuis 2017, nous n’avons rien obtenu des gouvernements successifs, mais nous ne lâcherons rien», s’exclame Perrine, professeure dans une école primaire.
Pourtant, force est de constater que le mouvement a été moins suivi ce mardi, avec 2 000 manifestants à Paris, d’après les syndicats. Selon les chiffres communiqués par l’Education nationale, 3,2 % du corps enseignant, tous niveaux confondus, ont fait grève. Dans les collèges, on recensait 9,52 % d’enseignants grévistes, selon le ministère, quand le syndicat Snes-FSU (premier syndicat du second degré) annonçait 40 % de grévistes, un taux identique à celui de la semaine dernière.
«Un nouveau projet de démolition du collège»
Présente dans le cortège parisien, Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du Snes-FSU, donne le ton de la mobilisation en vilipendant les mesures du «choc des savoirs»,