Ils s’émeuvent de la «situation d’extrême vulnérabilité dans laquelle se trouvent les travailleuses et travailleurs du sexe», tout en réclamant de nouveaux arrêtés municipaux interdisant le stationnement des camionnettes autour du stade de Gerland, en raison de «l’insupportable proximité des enfants avec les prostituées et leurs clients». Ce curieux «en même temps» est tiré d’un communiqué de presse du 1er décembre, émis par deux députés Renaissance du Rhône et les élus macronistes de l’opposition municipale lyonnaise. La situation qu’ils dénoncent à la Plaine des jeux – le plus grand complexe sportif de la ville, autour duquel stationnent des dizaines de camionnettes dévolues à la prostitution – n’en demeure pas moins problématique. Lancée mi-novembre par des associations et des riverains usagers des équipements, une pétition a recueilli à ce jour plus de 3 330 signatures pour réclamer à la mairie «d’assurer dans sa commune le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique». Une première mesure a été consentie en septembre par l’exécutif écologiste, qui a voté une enveloppe de 500 000 euros pour la réhabilitation et la réfection de la clôture existante, ainsi que l’édification d’un «petit muret avec du barreaudage, renforcé par de la végétalisation, lequel constituera un plan occultant brisant la vue à hauteur d’enfants».
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«Ces femmes sont conscientes que les enfants jouent à côté, certaines sont elles-mêmes mamans, elles n’ont pas n