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Nettoyage

Punaises de lit : un collège de Marseille et une école de Villefranche-sur-Saône fermés pour être traités

Infectés par des punaises de lit, au moins deux établissements scolaires, à Marseille et Villefranche-sur-Saône, sont actuellement fermés pour être traités contre ce nuisible qui suscite de nombreuses angoisses. A Bagneux (Hauts-de-Seine), une école est également traitée mais les élèves sont accueillis.
Les punaises ont peut-être été véhiculées par la voie des cartables. (Thibaut Durand/Hans Lucas. AFP)
publié le 3 octobre 2023 à 16h04
(mis à jour le 3 octobre 2023 à 17h39)

La chasse aux punaises de lit bat son plein et oblige des établissements scolaires à fermer. A Marseille, le collège Joséphine-Baker a été évacué ce mardi 3 octobre en raison de la découverte de punaises de lit dans l’établissement, et les élèves ont été renvoyés chez eux jusqu’à nouvel ordre. L’information révélée mardi matin par France Bleu Provence a été confirmée par le rectorat et le conseil départemental à la mi-journée.

«Il faut traiter le bâtiment, l’aérer et le nettoyer, précise le principal dans un courrier envoyé lundi aux familles, après une première alerte un peu plus tôt dans la journée», précise la radio. «Envahi, l’établissement a renvoyé tous les élèves chez eux ce mardi 3 octobre et gardera ses portes fermées jusqu’à nouvel ordre, selon France 3 Provence-Alpes. Des punaises de lit ont été aperçues dans une salle de classe qui ont probablement été véhiculées soit par la voie des cartables ou des chaussures.»

Selon le conseil départemental des Bouches-du-Rhône, interrogé par le quotidien 20 Minutes, l’opération de nettoyage devrait prendre une semaine et l’établissement rouvrir le 9 octobre après le passage d’une «entreprise spécialisée pour procéder à une intervention de désinfection sur l’ensemble du collège, y compris le gymnase».

Dans l’intervalle, les élèves sont invités à travailler en distanciel, via Pronote, le logiciel de la vie scolaire. Le principal du collège, plus connu sous son ancien nom (Versailles), a demandé aux professeurs d’être particulièrement «exigeants et de signaler les élèves qui ne rendraient pas le travail», selon France Bleu.

Trois passages avec des intervalles de 10 jours

A Villefranche-sur-Saône, à une quarantaine de kilomètres au nord de Lyon, c’est une école primaire (Albert-Camus) qui est actuellement fermée pour la deuxième fois depuis la rentrée après la redécouverte de punaises de lit. Ces nuisibles avaient déjà été identifiés cet été et un premier traitement, notamment de vaporisation thermique à 90 degrés, avait été mis en place par la ville afin de permettre l’ouverture des classes pour la rentrée. La ville s’était alors assurée, avec l’aide d’un chien renifleur, que les nuisibles avaient bien disparu.

Fin septembre cependant, des punaises de lit sont réapparues et l’école a été fermée une semaine afin de permettre un nouveau traitement global des locaux puis une aération de ceux-ci dans un second temps. «La procédure de l’entreprise labellisée, qui est intervenue pour la désinfection des locaux, prévoit trois passages, avec des intervalles de 10 jours environ pour tenir compte de l’éclosion des œufs», a expliqué la ville dans un communiqué. L’école a ainsi été à nouveau fermée le 29 septembre et ne rouvrira que le 5 octobre. Une troisième intervention doit avoir lieu le week-end du 14 octobre.

A Bagneux (Hauts-de-Seine), l’école élémentaire et maternelle Paul-Eluard a été traitée chimiquement mercredi dernier, en l’absence des élèves, et est maintenant «en phase traitement vapeur». «Les élèves sont accueillis normalement», a indiqué le rectorat. Dans le nord de la France, ce sont les urgences de l’hôpital de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) qui avaient été délocalisées pour une journée début septembre, le temps de les désinfecter après la découverte de plusieurs foyers de punaises de lit.

Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, les punaises de lit ont fait leur grand retour depuis une trentaine d’années dans de nombreux pays développés à la faveur de modes de vie de plus en plus nomades, de consommations favorisant l’achat de seconde main et d’une résistance croissante aux insecticides. Ce problème touche tous les milieux sociaux.