Le 17 novembre 2018, un raz-de-marée jaune déferlait sur la France dans un contexte de hausse du coût de la vie. C’était la naissance des gilets jaunes, un mouvement social spontané, aussi protéiforme qu’insaisissable. Quatre ans plus tard, alors que l’inflation atteint des sommets, qu’en reste-t-il ? Le retour d’une contestation de grande ampleur est-il possible ? Dans le Sud-Ouest, où les gilets jaunes ont trouvé un écho inattendu, ils sont plusieurs à y croire. En attendant, chacun poursuit la lutte à sa manière. Les plus téméraires continuent d’investir les ronds-points.
A lire aussi
Dans le Lot-et-Garonne, à Samazan, une poignée de gilets jaunes brandit toujours des pancartes et distribue des tracts tous les dimanches. Irréductibles. Tenaces. Ou bornés, c’est selon. Ils ont l’habitude qu’on les affuble de tous les noms, mais ce que l’on pense d’eux leur importe peu. Le principal, c’est de montrer qu’ils sont «toujours là». A quelques dizaines de kilomètres, en Gironde, certains ont préféré revêtir la chasuble jaune sur un tout autre terrain,