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Libération
Violences

Quatre blessés dont un très grièvement dans cinq fusillades à Marseille

Plusieurs tirs ont été signalés dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 avril dans la cité phocéenne. On déplore au moins quatre blessés. Le pronostic vital de l’un d’entre eux est engagé.

La cité Felix-Pyat dans le 3e arrondissement de Marseille. (Anne-Christine Poujoulat/AFP)
Publié le 13/04/2023 à 10h07

Cinq fusillades ont été signalées durant la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 avril à Marseille. Une première fusillade a eu lieu peu avant minuit, cité Félix-Pyat (3e arrondissement), non loin de la gare Saint-Charles, faisant un blessé, a précisé la préfecture de police, confirmant une information initiale du quotidien régional la Provence. Une source proche de l’enquête révèle que cette victime, un adolescent, aurait été touchée aux jambes. Une seconde fusillade s’est ensuite déroulée après minuit, vers le quartier de la Belle-de-Mai, également dans le 3e arrondissement, faisant elle trois blessés, dont un dont le pronostic vital était encore engagé jeudi matin. Il s’agit d’un adolescent de 15 ans.

Selon la Provence, des tirs auraient également eu lieu dans trois autres endroits de Marseille, entre ces deux fusillades, autour de minuit, notamment dans les cités Consolat et Busserine, dans des arrondissements du nord de Marseille, mais sans faire de blessés. Selon le parquet, vers 23h30, des coups de feu ont d’abord été tirés dans le 4e arrondissement. Un homme de 51 ans, blessé, a été pris en charge par les secours, après avoir «reçu des coups». Puis «deux fusillades» ont éclaté, toujours «sans faire de blessés connus», vers minuit puis vers 00h30, «à proximité de la cité de la Busserine puis à proximité de la cité Consolat».

Cinq enquêtes distinctes ont été ouvertes sur ces faits, a souligné le parquet. Aucune indication n’a été donnée pour l’instant sur les raisons de ces tirs et aucun lien direct n’a encore été établi avec les trafics de drogue. Ainsi, les trois personnes blessées à la Belle-de-Mai ne sont pas connues pour trafic de stupéfiants, a insisté le parquet

Ces violences interviennent moins de deux semaines après trois autres fusillades qui avaient fait trois morts à Marseille, deux jeunes hommes de 21 et 23 ans, et un adolescent de 16 ans. Huit personnes avaient également été blessées lors de ces fusillades. D’autres tirs avaient été déplorés en février et en janvier. Pour les fusillades dans la nuit du 2 au 3 avril, la procureure de la République de Marseille Dominique Laurens a évoqué une «logique de contrôle des territoires, et notamment celui de la cité de la Paternelle, et une logique de vendetta, de représailles» entre bandes adverses régnant sur les trafics de stupéfiants dans la cité phocéenne.

C’est à la Paternelle, une cité du 14e arrondissement, dans les quartiers nord de la ville, qu’un adolescent de 17 ans, connu pour «dealer», avait été lynché à mort mi-février. C’est là aussi que, fin mars, le corps d’un homme de 20 ans, criblé de balles, avait été retrouvé, abandonné sur un terrain vague. Depuis le début de l’année, 14 personnes ont perdu la vie à Marseille, sur fond de trafics de stupéfiants, 13 tuées par balles en plus de cet adolescent battu à mort.

Edit à 12h25 : ajout de l’âge de la victime dans un état grave et d’éléments de contexte sur les fusillades.