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Libération
Décryptage

Qu’est-ce que Kick, la plateforme mise en cause après la mort en direct de Jean Pormanove ?

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Absence presque totale de modération, mise en avant d’influenceurs douteux… La plateforme de stream, déjà sous le coup d’une instruction en France, est dans le viseur des autorités après le décès lundi 18 août du vidéaste.
Fondée en 2022 en Australie, Kick est l’une des principales plateformes concurrentes de Twitch. (Jaque Silva/NurPhoto. AFP)
publié le 19 août 2025 à 19h07

Des humiliations et des violences quotidiennes. Sur Kick, une plateforme de diffusion de vidéos en ligne, la chaîne «Jean Pormanove» – Raphaël Graven, de son vrai nom – rassemblait plusieurs milliers de personnes presque chaque soir, friandes des retransmissions vidéo au cours desquelles l’homme subissait des châtiments, allant jusqu’à se faire humilier et violenter notamment par deux partenaires connus sous les pseudos de Narutovie et Safine. Sur certaines vidéos, encore visibles sur divers réseaux, on peut voir «JP» se faire tirer dessus sans porter de protection avec des projectiles de paintball, être frappé par ses partenaires ou se retrouver systématiquement dans le rôle du souffre-douleur, tout en semblant consentir à ce rôle.

Dans le petit milieu des livestreamers, ces brimades avaient fini par le faire connaître : il totalisait plus de 600 000 followers sur les réseaux sociaux qui, pour certains, poursuivaient le harcèlement en commentaires. Lundi 18 août, alors qu’il était en direct, Raphaël Graven est mort à l’âge de 46 ans, apparaissant inerte à l’écran. Une