Lundi, le débat public strasbourgeois s’est enflammé autour d’une question éminemment sensible : la liste des produits autorisés à la vente au marché de Noël de Strasbourg. Car l’événement phare de la vie touristique locale est engagé depuis plus d’une décennie dans une course à l’authenticité. Comme le résume à Libération l’adjoint en charge des animations, Guillaume Libsig, «on souhaite sortir des accusations de supermarché à ciel ouvert et de parc d’attractions sans âme et sans valeur alsacienne traditionnelle».
L’intention préexiste à la municipalité écologiste, arrivée au pouvoir en juillet 2020. Dix ans plus tôt, le maire socialiste Roland Ries décidait de bannir les churros et les peluches du marché de Noël strasbourgeois. «Le marché n’est pas une foire, encore moins un barnum», avait-il expliqué. En 2012, dans le même esprit d’«authenticité», la municipalité socialiste prenait le pari d’autoriser la vente de foie gras alsacien.
Tartiflette, crucifix……
C’est un mail envoyé le 5 octobre aux commerçants, forains et autres artisans du marché de Noël qui a mis le feu au