«Le document qu’on a reçu concernant les taxes sur les poubelles et le nombre de passages ? J’ai mis un peu de temps à le déchiffrer.» Alexandre semble perplexe. Cet habitant de Martigné-Briand, une petite ville de 2 000 habitants située au sud d’Angers (Maine-et-Loire), est plus à l’aise pour discuter «astuces zéro déchets» que «fiscalité intercommunale». Depuis cinq ans, cet éducateur, sa femme et ses deux enfants tentent de réduire au maximum l’impact de leur consommation sur la planète. «Ce n’est pas toujours facile au quotidien, il faut parfois se plier en quatre», reconnaît-il. Depuis le 1er janvier, Alexandre et les 58 000 habitants de la communauté de communes Loire-Layon-Aubance (CCLLA) ont rejoint les 200 collectivités et 6 millions de Français soumis à la tarification dite «incitative» sur le ramassage des déchets. Et, malgré son engagement, Alexandre devrait voir sa facture grimper.
La tarification incitative récompense pourtant les bons élèves. «Il s’agit d’introduire une part variable dans la Toem [taxe d’enlèvement des ordures ménagères, ndlr] ou la Roem [redevance d’enlèvement des ordures ménagères] qui prend en compte la produc