Une injonction martiale, qui s’invite jusque dans les chambres à coucher des Français. Mardi soir, dans sa conférence de presse depuis l’Elysée, Emmanuel Macron a décliné son nouveau mantra pour répondre à ce qu’il présente comme une crise de la natalité. Economique, civique, le «réarmement» macronien se veut désormais aussi «démographique», a asséné le chef de l’Etat, quelques heures après la diffusion par l’Insee de chiffres faisant état d’un recul historique des naissances (-6,6 % en 2023). «Notre France sera plus forte par la relance de la natalité», a exhorté le président, annonçant un plan de lutte contre l’infertilité et un nouveau «congé de naissance». Des mesures censées répondre au taux de fécondité hexagonal en berne : celui-ci s’est établi en 2023 à 1,68 enfant par femme (contre 1,79 en 2022), année au cours de laquelle moins de 700 000 bébés ont poussé leur premier cri, un seuil jamais franchi depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quant à l’infertilité, elle est en augmentation de 0,3 % par an chez l’homme et de 0,4 % chez la femme, rappelle le professeur Samir Hamamah, président