Une femme, la trentaine, sort de l’ascenseur de l’hôtel et se fige dans le hall d’accueil. Une autre jeune mère vient silencieusement se poster à ses côtés. Toutes deux sont chaussées de mules d’intérieur. Malyur Oksana et Tatiana Drichipoida sont bientôt rejointes par Valentina Ksendiuk, plus âgée. Leur conversation est quasi silencieuse. Debout dans le hall, elles fixent la porte d’entrée de l’hôtel. Le 22 mars, cinq enfants atteints de cancer et neuf accompagnants sont arrivés d’Ukraine pour une prise en charge médicale à l’hôpital Estaing de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Agés de 7 à 17 ans, les enfants présentent des leucémies ou des lymphomes qui nécessitent chimiothérapie et prise en charge des séquelles. Des ambulances de la Croix-Rouge les ont transportées depuis Paris jusqu’à cet hôtel résidentiel, à 500 mètres de l’hôpital. Ces familles arrivaient d’un centre d’accueil polonais appartenant à un réseau européen coordonné par la Société européenne d’oncologie pédiatrique, dont la Société française de lutte contre les cancers et les leucémies de l’enfant et de l’adolescent est partenaire. Elles ne sont restées en Pologne que deux jours.
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Un adolescent très pâle, en survêtement bleu clair, pousse enfin la porte de l’accueil. Le regard de Valentina Ksendiuk s’éclaire. Elle caresse silencieusement