Menu
Libération
Reportage

«Régression», «exploitation»… Les associations vent debout contre le projet de loi immigration

Article réservé aux abonnés
Une vingtaine d’associations, dont une dizaine réunie en conférence de presse, fustigent le texte défendu par le ministre de l’Intérieur. Entre le durcissement des obligations à quitter le territoire et un titre de séjour «métiers en tension» peu convaincant, elles dénoncent une régression des droits des exilés.
Le projet de loi, qui sera présenté dans les grandes lignes devant les députés par la Première ministre Elisabeth Borne, présente plusieurs axes forts, comme l’accélération des procédures d’expulsions, avec pour principal arsenal les OQTF. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
publié le 6 décembre 2022 à 9h35

Davantage de restrictions et aucune réelle solution. A la veille du débat sans vote du projet de loi sur l’immigration à l’Assemblée nationale, une dizaine d’associations de personnes exilées se sont réunies lundi au siège parisien d’Amnesty international pour le fustiger. Certaines ont pu participer aux négociations lancées par le gouvernement ; d’autres, comme Amnesty international, affirment ne pas avoir reçu de carton d’invitation. Toutes, en revanche, dénoncent les conséquences délétères d’une «énième loi». Et pour cause : ce nouveau texte sera le 29e sur le sujet depuis 1980.

Selon Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de la Cimade, ces textes vont «toujours dans le même sens : une restriction des conditions d’accueil et une détérioration continue des droits des personnes migrantes». Elle dénonce des mesures «vouées à l’échec» et redoute une spirale «mortifère» menant à «toujours plus d’expulsions, toujours plus d’enfermements».