Davantage de restrictions et aucune réelle solution. A la veille du débat sans vote du projet de loi sur l’immigration à l’Assemblée nationale, une dizaine d’associations de personnes exilées se sont réunies lundi au siège parisien d’Amnesty international pour le fustiger. Certaines ont pu participer aux négociations lancées par le gouvernement ; d’autres, comme Amnesty international, affirment ne pas avoir reçu de carton d’invitation. Toutes, en revanche, dénoncent les conséquences délétères d’une «énième loi». Et pour cause : ce nouveau texte sera le 29e sur le sujet depuis 1980.
Selon Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de la Cimade, ces textes vont «toujours dans le même sens : une restriction des conditions d’accueil et une détérioration continue des droits des personnes migrantes». Elle dénonce des mesures «vouées à l’échec» et redoute une spirale «mortifère» menant à «toujours plus d’expulsions, toujours plus d’enfermements».
Interview