Menu
Libération
Immigration

«Régulariser tous les travailleurs en emploi», plaide Laurent Berger

Alors que Gérald Darmanin et Olivier Dussopt ont proposé début novembre la création d’un titre de séjour pour les «métiers en tension», le secrétaire général de la CFDT a appelé ce lundi matin à régulariser tous les travailleurs sans papiers.
Laurent Berger, en juin 2020. (Benoit Tessier/REUTERS)
publié le 14 novembre 2022 à 11h02

«Il faut de façon assez automatique régulariser les travailleurs qui sont aujourd’hui en emploi et qui sont malheureusement en situation irrégulière.» C’est par ces mots prononcés sur France 2 ce lundi matin, que le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a défendu un projet selon lui «absolument indispensable». Il appuie notamment sa proposition sur le fait que ces salariés «contribuent au financement de notre Sécurité sociale (et) de notre action publique à travers la fiscalité».

Selon le patron de la CFDT, la décision de régularisation ne doit pas «reposer uniquement sur les patrons, qui ne jouent pas forcément le jeu», selon le secrétaire général, qui a réclamé «une approche qui ne soit pas simplement utilitariste économiquement, mais qui soit aussi reconnaissante socialement à l’égard de ces travailleurs».

Peu emballé par le projet des ministres Gérald Darmanin et Olivier Dussopt qui, début novembre, ont annoncé de créer un titre de séjour «métier en tension» pour les immigrés, Laurent Berger estime que le gouvernement reprend une idée qui «n’a jamais totalement fonctionné».

«On entend des choses horribles de la part de partis d’extrême droite»

Par ailleurs, Laurent Berger affirme que «la France s’est honorée» d’accueillir à Toulon le navire Ocean Viking, qui a débarqué vendredi 230 migrants secourus en Méditerranée. «Il fallait le faire d’un point de vue humanitaire, maintenant il faut des politiques européennes coordonnées sur la question migratoire», a-t-il ajouté, dénonçant les polémiques sur ce sujet.

«On entend des choses horribles de la part de partis d’extrême droite, et parfois pas que des extrêmes, sur le fait qu’on accueille 230 personnes qui étaient en train de souffrir horriblement sur un navire. On est train de faire comme si c’était une submersion qui était en train d’arriver, ce n’est pas vrai», déplore finalement le secrétaire général de la CFDT.