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Libération
Reportage

A Marseille, la mythique et œcuménique «Bonne Mère» s’apprête à accueillir le Saint-Père

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Le monument le plus visité de Marseille accueille ce vendredi 22 septembre un François fraîchement débarqué de l’aéroport. Outre les touristes et les pèlerins chrétiens, de nombreux croyants de toutes religions s’y pressent, mais aussi des athées, car «la Bonne Mère, c’est être Marseillais.»
La construction de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, à Marseille, a débuté en 1853. (Stephane Ferrer Yulianti/Hans Lucas.AFP)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 22 septembre 2023 à 8h06

Depuis quelques jours, en haut de la colline, c’est le grand chambardement. Ce vendredi 22 septembre, c’est Notre-Dame-de-la-Garde qui accueille François sitôt sa sortie de l’aéroport. Pour le diocèse de Marseille, organisateur du déplacement, «le choix de la Bonne Mère était une évidence, pour que le Saint-Père vienne là où les Marseillais aiment venir», souligne le père Olivier Spinosa, le recteur de la basilique. Il dit «la Bonne Mère», comme presque tout le monde ici. Une familiarité qui témoigne de l’affection assez unique que les habitants de la ville lui portent, bien au-delà des frontières du religieux.

Son nom officiel lui vient de la colline, «la Garde», un triangle rocheux surplombant le Vieux-Port. Une petite chapelle, déjà dédiée à la Vierge, y a été érigée au XIIIe siècle, alors que la ville n’arrivait même pas encore jusqu’à ses pieds. «Dès lors, il y a toujours eu un sanctuaire sur la colline, explique Judith Aziza, historienne marseillaise. Y compris au XVIe siècle, lorsque le roi François 1er décide d’y ériger un fort militaire, avec cette particularité : la chapelle a été conservée à l’intérieur.» La construction d’une basilique plus ambitieuse débute en 1853, et il faut attendre 1870 pour que la statue de 11,2 mètres dorée à l’or ne complète le décor. A l’in