L’huissier est passé par la haute porte verte de l’église du cimetière orthodoxe, exposé aux quatre vents des hauteurs de Nice, jeudi 22 mai vers 14 heures. Sur les murs blancs et le sol en marbre, il s’est retrouvé face à un tas d’objets religieux. Il a photographié les icônes, il a passé en revue l’autel. On fait vite le tour de cette petite église, alors il est tout aussi vite ressorti.
Un «inventaire de tous les biens meubles et immeubles» a été mené par la justice française sur demande de la Fédération de Russie, nouveau propriétaire des lieux depuis un jugement en appel. «Ils nous mettent dehors. Et ils montrent par leur brutalité qu’ils ne reculent devant rien», estime Alexis Obolensky, président de l’association cultuelle orthodoxe russe de Nice qui a toujours occupé les lieux et remue ciel et terre pour que le cimetière et l’église orthodoxes de Nice échappent à la Russie de Vladimir Poutine.