Menu
Libération
VSS

Affaire abbé Pierre : douze nouvelles accusations de violences sexuelles, dont sept sur mineurs

Article réservé aux abonnés
Un an après les premières révélations, un rapport publié ce mercredi 9 juillet porte à 45 le nombre de témoignages visant l’homme d’Eglise français. Une réparation financière va être proposée à toutes les victimes.
L'abbé Pierre, le 5 août 2005. (Olivier Laban-Mattei/AFP)
publié le 9 juillet 2025 à 17h05
(mis à jour le 9 juillet 2025 à 19h21)

Dans l’affaire de l’abbé Pierre, la descente aux enfers ne s’arrête plus. Depuis les premières révélations en juillet 2024, il était établi que le prêtre, fondateur du mouvement Emmaüs et qui fut une icône de la lutte contre la pauvreté, était un prédateur sexuel. Désormais, l’abbé Pierre apparaît aussi comme un pédocriminel avéré. Depuis janvier 2025, douze nouvelles victimes se sont manifestées, selon un rapport publié mercredi par le mouvement Emmaüs. Parmi ces témoignages, «7 concernent des personnes mineures au moment des faits, âgées de 10 à 17 ans», précise l’organisation.

Depuis un an, 45 victimes ont été identifiées et il y aurait, selon les derniers décomptes, une dizaine de personnes qui étaient mineures au moment des faits.

«Plus rien de sordide ne peut me surprendre»

Jusqu’à présent, les violences commises par l’abbé apparaissaient concerner principalement des femmes majeures. Le déploiement de la parole des victimes, tel qu’elle apparaît dans ce dernier rapport, constitue un tournant. «C’est triste, mais plus rien de sordide ne peut me surprendre à l’aune de ce que nous savions déjà de l’abbé Pierre et des violences qu’il commettait. Cela paraissait peu plausible qu’il ait mis des limites entre majeurs et mineurs», commente à Libération la théologienne Véronique Margron, l’une des grandes figures de la lutte contre les violences sexuelles dans l’Eglise catholique. Toutefois, il est clair que la quarantaine de personnes qui se sont manifest