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Discriminations

Antisémitisme : 646 actes recensés en France entre janvier et juin

Le chiffre représente une diminution de 27,5 % par rapport au recensement de 2024 sur la même période, selon les données du ministère de l’Intérieur. Il reste malgré tout plus de deux fois supérieur à celui du premier semestre 2023, avant le début de la guerre à Gaza.
Rassemblement contre l’antisémitisme et en soutien à une enfant de 12 ans victime d’un viol antisémite, place de la Bastille, à Paris, en juin 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 25 août 2025 à 16h31

Quelque 646 actes antisémites ont été enregistrés en France de janvier à juin 2025, soit 27,5 % de moins que sur la même période en 2024 mais ces chiffres sont toujours nettement supérieurs à ceux enregistrés de janvier à juin 2023, soit avant les attaques du Hamas contre Israël, selon des données diffusées par le ministère de l’Intérieur ce lundi 25 août. La place Beauvau a communiqué ces chiffres alors que les Etats-Unis accusent la France d’être trop peu engagée en matière de lutte contre l’antisémitisme.

Dans le détail, le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 99 actes antisémites en janvier, 98 en février, 96 en mars, 88 en avril, 126 en mai et 139 en juin. L’an dernier, 1 570 actes antisémites au total avaient été comptabilisés en France.

Les chiffres du premier semestre 2025 sont cependant nettement supérieurs (+ 112,5 %) à ceux enregistrés sur la période janvier-juin de l’année 2023 marquée à partir du 7 octobre par une «explosion» des actes antisémites dans le pays, selon les autorités.

L’ambassadeur américain en France, Charles Kushner, est convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques qui ont provoqué la colère de Paris sur «l’absence d’action suffisante» du président Emmanuel Macron contre l’antisémitisme. Dans une lettre adressée au chef de l’Etat obtenue dimanche par l’AFP, l’ambassadeur exprime «sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de [son] gouvernement pour le combattre», rejoignant les critiques du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.