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Libération
Reportage

«Bikini ou burkini, peu importe»: dans les piscines rennaises, les nageurs indifférents face à la polémique

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Burkini, une polémique françaisedossier
Pour justifier la non-interdiction du burkini dans les piscines de Grenoble, le maire Eric Piolle avait cité en exemple la ville de Rennes, qui avait modifié le règlement intérieur de ses établissements en 2018. Immersion dans le grand bassin de la laïcité.
Piscine à Rennes (Xose Bouzas/Hans Lucas)
publié le 20 mai 2022 à 9h58

Céline ne savait plus trop si elle avait toujours le droit de venir se baigner en burkini. «Avec toutes les polémiques et les articles dans les médias, j’ai su que c’était bon», explique, à la sortie des bassins, cette Rennaise de 51 ans, convertie à l’islam depuis ses 17 ans. En effet, pour justifier sa décision d’autoriser le maillot couvrant, en même temps que le monokini et le short de bain, le maire de Grenoble, Eric Piolle, a mis en avant le cas de la municipalité bretonne, qui a adopté en 2018 une réglementation très souple sur les tenues de baignade, permettant de fait le burkini.

En ce mercredi lourd et anormalement chaud pour un mois de mai, comme beaucoup d’autres parents de jeunes enfants, Céline est donc venue se rafraîchir à la piscine des Gayeulles, avec sa fille de 9 ans. Elle s’est aussi accordé quelques longueurs dans le grand bain. Des retrouvailles aquatiques jubilatoires pour cette sportive, qui a fait de la natation toute sa jeunesse, puis du taekwondo pendant dix ans : «Pour moi qui ai fait trop de sport – j’ai des problèmes aux ch