Après cinq longues années de combat, deux femmes victimes de violences sexuelles de la part de l’ex-prêtre Benoît Moulay, membre de la communauté de l’Emmanuel, ont obtenu des réparations financières au titre des dommages qu’elles ont subis. Sur son site internet, le mouvement catholique, l’un des plus influents en France, a publié un communiqué officialisant l’accord, signé jeudi 10 octobre. «Profondément marquée par ce que ces deux femmes ont vécu, la communauté de l’Emmanuel souhaitait contribuer à la réparation des préjudices subis», lit-on dans le texte.
Conformément à l’accord signé, les parties sont tenues à la plus stricte confidentialité. Toutefois, ce protocole prévoyant le versement de réparations financières constitue, selon plusieurs spécialistes, une démarche inédite en France. D’après une source proche du dossier, les victimes demandaient chacune «plus d’une centaine de milliers d’euros». «Un compromis a été trouvé», ajoute cette source.
L’angle mort des violences sexuelles sur les personnes majeures
Soutenues par un jeune avocat très pugnace, Aymeric de Bézenac, Flore et Marie (des prénoms d’emprunt) n’o