Une poignée de cardinaux – cinq en réalité, âgés de 75 à 94 ans – sont publiquement sortis du bois, porte-paroles officieux des droites religieuses américaine et européenne vent debout contre le pape François. Ces prélats, tel que le Guinéen Robert Sarah, connu et apprécié des milieux conservateurs catholiques français, ont exprimé leurs dubia – leurs doutes, en latin – sur les réformes qui pourraient être actées lors du synode, une assemblée générale de 464 personnes venues du monde entier qui s’ouvre ce mercredi 4 octobre à Rome pour se clore à la fin du mois. François prépare-t-il le grand soir de l’Eglise catholique ? Les milieux conservateurs le redoutent depuis que le Vatican a publié, en juin, le document de travail du synode.
Sur la table, il y a effectivement des dossiers qui pourraient fâcher : la place des femmes dans l’institution catholique, les prêtres mariés, le cléricalisme (le pouvoir excessif des prêtres), les violences sexuelles ou encore la bénédiction des couples gays. A 86 ans, en