A J + 3 de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, l’affaire prend une tournure mondiale. La référence de l’islam sunnite, l’institut Al-Azhar du Caire, a condamné à son tour ce week-end la «séquence» soupçonnée d’être une parodie de la Cène, le dernier repas du Christ instituant l’eucharistie, l’un des sacrements majeurs de la foi chrétienne. «L’insulte au Christ ou à l’un des prophètes relève de l’extrémisme et d’une sauvagerie irréfléchie», affirme l’institution dans un communiqué. La polémique, de fait, déborde largement des cercles catholiques. Leader évangélique français de premier plan, Samuel Peterschmitt, à la tête d’une megachurch à Mulhouse (Haut-Rhin), a lancé, lundi, une pétition sous forme de lettre ouverte au président de la République qui a déjà récolté 20 000 signatures. Le texte s’insurge contre le fait que la France, lors de l’ouverture des JO, «a choisi de se présenter au monde comme une nation ouvertement païenne et opposée à la foi chrétienne».
Si personne ne prononce ouvertement le mot «blasphème», la virulence des réactions situe, dans les faits, la polémique à ce niveau-là, non sans