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Cérémonie d’ouverture des JO : détourner «la Cène» n’a rien de blasphématoire

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JO Paris 2024dossier
Ceux qui s’offusquent de la séquence du show orchestré par Thomas Jolly soupçonnée d’être une parodie du dernier repas du Christ semblent oublier que le tableau de Léonard de Vinci n’est qu’une représentation. Y faire allusion ne constitue en rien une offense.
La scène critiquée mettait en scène plusieurs artistes LGBT, dont les drag queens Nicky Doll, Paloma et Piche, ainsi que la DJ Barbara Butch. (capture d'écran France TV)
publié le 29 juillet 2024 à 18h23

A J + 3 de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, l’affaire prend une tournure mondiale. La référence de l’islam sunnite, l’institut Al-Azhar du Caire, a condamné à son tour ce week-end la «séquence» soupçonnée d’être une parodie de la Cène, le dernier repas du Christ instituant l’eucharistie, l’un des sacrements majeurs de la foi chrétienne. «L’insulte au Christ ou à l’un des prophètes relève de l’extrémisme et d’une sauvagerie irréfléchie», affirme l’institution dans un communiqué. La polémique, de fait, déborde largement des cercles catholiques. Leader évangélique français de premier plan, Samuel Peterschmitt, à la tête d’une megachurch à Mulhouse (Haut-Rhin), a lancé, lundi, une pétition sous forme de lettre ouverte au président de la République qui a déjà récolté 20 000 signatures. Le texte s’insurge contre le fait que la France, lors de l’ouverture des JO, «a choisi de se présenter au monde comme une nation ouvertement païenne et opposée à la foi chrétienne».

Si personne ne prononce ouvertement le mot «blasphème», la virulence des réactions situe, dans les faits, la polémique à ce niveau-là, non sans