Avec quelques minutes de retard, le bourdon de la basilique Saint-Pierre, la cloche la plus grave et celle qui annonce aussi l’élection d’un nouveau pontife, sonne le glas. Le signal attendu. L’Eglise catholique fait encore une fois la preuve, ce mercredi 23 avril au matin, qu’elle est l’institution chorégraphiant le mieux ses cérémonies. Surtout quand il s’agit de son pape. Rien ne manque. Ni l’image, ni le son, ni la gestuelle. Quand le glas retentit, la place Saint-Pierre semble retenir son souffle. Comme pour un dernier adieu, quelques mouettes criardes volent au-dessus du toit de la chapelle Sixtine où, dans une quinzaine de jours, sera élu le successeur du premier pape latino de l’histoire.
Des milliers d’yeux sont rivés vers les écrans géants. Dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe,