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Libération
Reportage

Conclave, jour 1 : des cardinaux en huis clos et une fumée noire tardive

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A l’abri des pèlerins et des touristes, les 133 cardinaux électeurs sont désormais entre eux, enfermés à Sainte-Marthe et son annexe, coupés du monde, pour un premier vote décisif. Récit d’une première journée qui laisse libre cours aux spéculations.
Place Saint-Pierre, mercredi 7 mai 2025. (Andrej Isakovic/AFP)
publié le 7 mai 2025 à 22h40

A 17 h 42, le maître des célébrations pontificales, Diego Ravalli, lance, en latin, le fameux «Extra omnes !» (Dehors tous). Quatre minutes plus tard, il ferme les lourdes portes de la chapelle Sixtine. Elles claquent. Vêtus d’une soutane rouge et d’un surplis blanc, les 133 cardinaux électeurs sont désormais entre eux. Pour un premier vote, décisif. Il permettra d’établir quels sont les réels rapports de force au sein du collège des cardinaux. Pour être dans la course aux scrutins suivants, il est couramment admis qu’il faut au moins obtenir une vingtaine de voix au départ. Le successeur de François devra atteindre les 2/3 des suffrages, soit 89 voix pour être élu. Ce n’est pas une mince affaire. La provenance de ses 133 cardinaux a été, en effet, profondément diversifiée ces dix dernières années, par les nominations de François qui a choisi 81 % des électeurs.

Chapelet blanc noué autour du poignet, Clothilde suit l’ouverture du conclave depuis les écrans géants, installés sur la place Saint-Pierre. «Je ne peux pas voter. Mais je vote en priant pour les cardinaux pour qu’ils soient humbles et libres dans leur choix», dit-elle. Cette convertie au catholicisme d