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Pédocriminalité

Eglise : l’enquête pour violences sexuelles visant le cardinal Ricard classée pour prescription

Pédocriminalité dans l'Eglisedossier
Le cardinal Jean-Pierre Ricard avait reconnu avoir eu un «comportement répréhensible» avec une jeune fille de 14 ans, il y a 35 ans. Le parquet de Marseille, qui avait ouvert une enquête pour «agression sexuelle aggravée», classe l’affaire pour cause de prescription.
L'archevêque français de Bordeaux, Jean-Pierre Ricard (Patrick Hertzog/AFP)
publié le 25 février 2023 à 11h54

L’enquête pour «agression sexuelle aggravée» ouverte à l’automne dernier et visant le cardinal français Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, a été classée sans suite pour prescription, apprend-on ce samedi auprès du parquet de Marseille. «La procédure a été classée pour cause de prescription», déclare la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, confirmant une information de France Info.

Le parquet de Marseille avait ouvert une enquête préliminaire en novembre, après les aveux de Jean-Pierre Ricard, en retraite depuis 2019 dans les Alpes-de-Haute-Provence (sud-est de la France), qui avaient provoqué un nouveau séisme dans l’Eglise. De même, le Vatican avait ouvert une enquête préliminaire après ces révélations. Le cardinal français avait avoué avoir eu, il y a 35 ans, une conduite «répréhensible avec une jeune fille de 14 ans». «Mon comportement a nécessairement causé chez cette personne des conséquences graves et durables», avait-il reconnu.

Monseigneur Ricard, âgé de 78 ans, est un membre du puissant dicastère - équivalent d’un ministère dans le gouvernement du Saint-Siège - pour la doctrine de la foi, chargé notamment des cas de violences sexuelles sur mineurs. Un procès canonique n’est généralement ouvert qu’une fois le dossier clos par les autorités judiciaires dans le pays concerné. A l’issue du procès civil, l’Église peut demander la documentation aux autorités judiciaires afin de l’intégrer dans sa propre évaluation.