Et la suite ? Le concert n’aura pas lieu en direct ce samedi, conditions météo obligent, mais les performances de Pharrell Williams, Vianney ou encore Clara Luciani ont été enregistrées vendredi soir sur le parvis de Notre-Dame. Le programme juste ici

Fin de cérémonie. Les cloches de Notre-Dame résonnent à nouveau, signe ultime de la résurrectiond e la cathédrale et commandant à l’assistance de se lever pour se diriger vers la sortie. Il faudra attendre demain pour qu’elle soit à nouveau consacrée. Prochaine étape pour les invités officiels : une réception à l’Elysée, qui démarre à 21h30;

Le pape plaide pour la gratuité de Notre-Dame. Dans son message envoyé à l’occasion de la cérémonie de réouverture, le pape François a plaidé pour maintenir l’accès gratuit à la cathédrale Notre-Dame de Paris. «Je sais, Excellence, que les portes leur seront largement ouvertes, et que vous serez attachée à les accueillir généreusement et gratuitement, comme des frères et sœurs», a écrit le pape dans son message à l’archevêque de Paris, lu par le nonce apostolique. Le message ne se présente pas directement comme une réponse à la proposition de la ministre de la culture, Rachida Dati, qui souhaite faire payer l’entrée de la cathédrale aux touristes. Par Dov Alfon.

Place au réveil du grand orgue. C’est un des autres temps forts de la cérémonie religieuse. Quatre organistes se relaieront, après la bénédiction de Laurent Ulrich, pour accompagner les paroles et les chants religieux en pianotant les touches dépoussiérées de l’instrument. Libé a rencontré le compositeur français Thierry Escaich, 59 ans, pour qu’il nous raconte ses retrouvailles avec l’orgue de Notre-Dame et ses 8000 tuyaux, ses particularités sonores et ce qui est prévu pour lui redonner vie.

En souvenir d’avril 2019. Bien équipés pour résister aux averses, Manon et son ami scrutent la façade de la cathédrale et l’écran leur permettant de suivre la cérémonie, aux côtés de fervents croyants comme de touristes passés là par hasard et qui ont accepté de se plier au jeu des fouilles de sécurité.Le défilé des politiques sur le parvis les lasse... jusqu’au moment où le bourdon de la tour sud se met à sonner. Le silence se fait. «C’était beau, ça nous a pris aux tripes.» Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à prendre la parole, le couple décide de rentrer se mettre au chaud pour suivre la cérémonie devant la télévision. «La mise en scène politique m’a fait mal, comme s’ils me volaient mon moment d’émotion. Mais nous discutons des documentaires que nous avons regardés sur la reconstruction, on pense aux artisans qui ont œuvré à ce chantier, et c’était beau de voir les portes s’ouvrir.» Ce soir, Manon mettra à nouveau une bougie à sa fenêtre, comme il y a cinq ans. Par Lauren Provost

En souvenir d’avril 2019. Ses fenêtres donnent sur la petite sœur de Notre-Dame, la discrète mais tout aussi historique église Saint-Séverin, à quelques mètres de la cathédrale. Manon, 36 ans, assiste à la cérémonie depuis les quais avec son compagnon. Cette non-croyante est venue «en voisine» après avoir vécu l’incendie de 2019 depuis chez elle. De cette nuit d’avril, elle n’oubliera ni «les pleurs», ni «l’angoisse». «Ce soir-là, j’ai mis une bougie à ma fenêtre et j’ai pleuré en entendant les cloches de Saint-Séverin sonner pendant la nuit. Depuis, je suis les travaux, je vois Notre-Dame tous les jours. J’étais chez moi quand les cloches ont résonné pour la première fois il y a quelques semaines, j’étais émue», nous confie-t-elle sous son parapluie. Par Lauren Provost.

Début de l’office. Les dix minutes de parole présidentielle passées, c’est le début de l’office religieux, donné en musique par la Maitrise de Notre-Dame de Paris, un choeur composé de 150 chanteurs âgés de 6 à 28 ans. On voit Donald Trump et Emmanuel Macron s’échanger quelques mots, toujours tout sourire. La bromance, en tout cas son apparence, est de retour.

Emmanuel Macron prend la parole. Prenant la parole avant la liturgie, le président de la République dit «la gratitude de la Nation française» à ceux qui ont «aidé» à rebâtir la cathédrale, «avant que nous ne la rendions aux catholiques, au monde entier». Le chef de l’Etat souligne «le sursaut, la volonté [...] Une fraternité inédite de ceux qui ont donné sur tous les continents, de toutes les religions, de toutes les fortunes.» Pour appuyer l’importance de Notre-Dame dans l’histoire, il cite les couronnements royaux, celui de Napoléon, qu’a accueillis la cathédrale, la source d’inspiration que l’édifice fut pour Victor Hugo, comment elle accompagna la Libération de Paris. Au sujet de cette réparation expresse, le Président se félicite : «Nous avons redécouvert ce que les grandes nations pouvaient faire : réaliser l’impossible.»

Les pompiers applaudis. Après la diffusion d’un court film retraçant les cinq dernières années depuis le départ de l’incendie, une longue standing ovation salue les trois architectes de la restauration, les ouvriers, artisans et compagnons. Et bien sûr les pompiers de Paris qui prennent place dans Notre-Dame.Place ensuite aux frères Capuçon, Gauthier et Renaud, au violon et au violoncelle.

La foi du bout du monde. A côté de lui, un couple de Philippins, un guide de conversation à la main, tente de comprendre les explications que leur donne un policier. Ce couple de fervents catholiques a fait le voyage exprès pour pouvoir «prier» dans la cathédrale miraculée. Logés dans un hôtel en banlieue parisienne, ils ont prévu de rester une dizaine de jours. Suffisamment de temps pour être sûr de ne pas manquer «l’événement le plus important de [leur] vie». Par Eve Szeftel.

Le souvenir d’un voisin. Benjamin, 41 ans, tient sa carte d’identité dans la main. Ce Parisien, bonnet enfonce sur la tête, aimerait rentrer chez lui, sur l’île de la Cité, mais peine à trouver un accès, tous les ponts étant fermés par des cordons de policiers. Le 25 mai 2019, il a tout vu depuis ses fenêtres. «Par chance, les vents soufflaient vers le nord-est et ont emporté les fumées toxiques» générées par la combustion de la toiture. Aux premières loges de la reconstruction, il est impatient de pénétrer dans l’édifice. Par attachement patrimonial plus que spirituel. Mais il attendra que la foule désenfle. «J’irai un matin, à l’ouverture, avec un café chaud…» Par Eve Szeftel.

Mais il porte quoi l’archevêque ? Des vêtements liturgiques de créateur messieurs dames ! C’est Jean-Charles de Castelbajac qui a dessiné les vêtements et ornements liturgiques des célébrations de la réouverture de Notre-Dame. Sur les vêtements des célébrants (l’archevêque de Paris Monseigneur Ulrich ce samedi soir, les 150 évêques dimanche, les diacres, les prêtres…), on retrouve les couleurs primaires chères au styliste qui a habillé Madonna, John Lennon ou encore le pape Jean-Paul II.

Après la cérémonie. Philharmonique de Radio France, Clara Luciani et Pharrell Williams et quelques surprises… Libé fait le point sur le concert qui vient conclure, ce samedi 7 décembre, la réouverture de la cathédrale. Demandez le programme.

Notre-Dame est rouverte. Les trois coups donnés par Laurent Ulrich, archevêque de Paris, viennent d’être donnés, sous les regards d’Emmanuel et Brigitte Macron et Anne Hidalgo. «Notre-Dame, ouvre tes portes pour nous aider à chercher l’amour et la vérité, la justice et la paix». Le prélat ouvre les portes, Notre-Dame est officiellement rouverte.

Un autre Américain à Paris. Au pas de course, Elon Musk, invité de dernière minute, fait son arrivée dans la cathédrale. Le patron de Tesla, arrivé en fin d’après-midi à Paris, cède aux selfies avant de s’installer tout sourire dans la cathédrale.

Un Américain à Paris. Au tour de Donald Trump, le présbytérien peu à cheval sur la religion, de faire son entrée dans l’édifice, avec quelques mouvements d’humeur. Sur France 2, Stéphane Bern fait la présentation des têtes couronnées qui saluent les officiels. Trump distribue les paluches au prince Monaco, à la présidente du Kosovo, la présidente pro-européenne de Géorgie, avant de s’installer au premier rang. En arrière plan, Rachida Dati se marre après avoir fixé le président américain.

Entrée remarquée pour Zelensky. Le président ukrainien vient d’entrer dans Notre-Dame sous les applaudissements du parterre d’invité. Le président polonais Andrzej Duda est venu à sa rencontre, le prenant dans ses bras, toujours sous les vivats de la foule.

La ferveur plus forte que la pluie. Le long des quais, il y a plus de fourgons de police que de badauds. Des hélicoptères dans les airs, des navettes fluviales qui sillonnent l’eau noire : le dispositif de sécurité, en raison de la présence de plusieurs dizaines de chefs d’Etat est tel que beaucoup rebroussent chemin et trouvent refuge dans les cafés parisiens. Mais pas Ann et Michael, deux citoyens américains, venus exprès de Baltimore pour l’événement, qui se tiennent contre le parapet du pont, les yeux rivés sur la flèche qui se détache dans le ciel noir. «On est là rien que pour sentir l’énergie qui rayonne de la cathédrale», dit Michael, emmitouflé dans sa parka. Elle est une fervente catholique, «dame» dans l’ordre de Malte, lui un chrétien évangélique. Ils auraient aimé assister à la première messe dimanche matin mais «les tickets sont partis en 15 minutes», regrette Ann. «It’s amazing what he did» : le couple d’Américains ne tarit pas d’éloges vis-à-vis d’Emmanuel Macron, pour avoir réussi cet exploit, reconstruire l’église incendiée en cinq ans. «Il me rappelle John Kennedy quand il a dit qu’il enverrait des Américains sur la lune, et il l’a fait ! s’enflamme Michael. On se souviendra de lui pour ça, peut-être pas sur le reste, mais au moins pour ça». Par Eve Szeftel

Le défilé des personnalités commence. Ce sont 1500 invitations officielles qui ont été émises pour assister à la cérémonie d’ouverture. Parmi les heureux élus, une quarantaine de chefs d’Etat, bien sûr, mais aussi d’autres sommités : les anciens présidents Sarkozy et Hollande sont là, accompagnés de leurs conjointes Carla Bruni et Julie Gayet, mais aussi le futur ex-Premier ministre Michel Barnier, François Pinault et l’actrice Salma Hayek, l’ancien secrétaire d’Etat américain John Kerry, la Première dame américaine Jill Biden… Tout ce beau monde est accueilli par un Emmanuel Macron tout sourire, sans doute pas peu fier d’avoir fait réussir son pari de réparer Notre-Dame en cinq ans.

Dans les rues de Paris. Dominique et Sylvie hâtent le pas vers le métro. La pluie glacée et les rafales de vent ont eu raison du désir des deux amies, catholiques pratiquantes, d’assister à la cérémonie sur l’écran géant installé rive gauche. «On la verra mieux à la télé», se résigne Dominique, 67 ans, venue de Pantin, en Seine-Saint-Denis. La cathédrale, elle ira s’y recueillir dès que possible. En revanche, elle regrette de ne pas avoir vu passer le roi Charles… Par Eve Szeftel.