1 159 actes et 518 interpellations : depuis le 7 octobre, les actes antisémites ont «explosé» en France, selon les mots du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, au Sénat ce mercredi. Du jamais vu selon les institutions juives en France. A 3 000 kilomètres du conflit, la peur régit le quotidien de la communauté juive. Si un dispositif de sécurité renforcé a été mis en place dès le lendemain des attaques aux abords des écoles et des lieux de culte israélites, ces dernières semaines, nombre de pratiquants ont confié éviter les commerces casher et autres lieux de rassemblement de la communauté juive. «Ce n’est pas un petit mouvement de panique, il y a une véritable anxiété», partage Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), à Libération.

«L’antisémitisme ne se limite pas aux chiffres : derrière chaque acte, chaque jour, ce sont des Français qui sont pris pour cible au motif qu’ils sont juifs», rappelle-t-il. Dans la ligne 3 du métro parisien, des chants et des propos antisémites ont été filmés le 31 octobre. Selon le parquet de Paris, une enquête a été o