L’affaire a, malheureusement, des airs de déjà-vu. En autorisant le port du burkini dans les piscines publiques de Grenoble, le maire écologiste de la ville, Eric Piolle a remis une pièce dans la machine des polémiques incessantes – et typiquement françaises – sur l’islam. La bataille du maillot de bain couvrant (qui ressemble à une combinaison de plongée peu gracieuse) relève essentiellement du jeu de dupes. Et se fonde sur des confusions et des erreurs. La première – majeure – serait de faire du dit burkini, un cheval de Troie des islamistes et /ou des séparatistes, ces derniers – difficiles à définir – étant grosso modo les tenants d’un islam ultra-conservateur, genre salafistes ou «salafisants». Bref, autant de groupes (de mouvances ?), mettant en danger, selon les détracteurs de Piolle et de ses soutiens dans cette affaire, les valeurs – voire les fondements – de la République.
N’en déplaisent (entre autres) à Laurent Wauquiez, président LR du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes ou encore au préfet de l’Isère, Laurent Prévost, qui menace, à la demande du ministère de l’Intérieur, de saisir le tribunal administratif, le port de burkini n’est pas, aux yeux des islamo-conservateurs, licite, c’est-à-dire autorisé en islam. «Les uns et les autres promeuvent, en fai