Contestée en interne, mise en cause pour la gestion de plusieurs affaires de violences sexuelles, la très puissante communauté de l’Emmanuel est désormais sous le coup d’un audit en vue de la réformer, demandé par le Vatican. Annoncée depuis quelques mois, cette visite apostolique (c’est le terme officiel) a fait l’objet d’un décret, publié le 24 octobre, par le dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, l’organisme dont l’Emmanuel dépend à la curie romaine.
Ce service a reçu, d’après le décret, de «nombreux signalements de la part des évêques ainsi que des membres de la communauté de l’Emmanuel». Ceux-ci ont fait part de «leur perplexité et de leurs inquiétudes». La vingtaine de dirigeants de l’Emmanuel, notamment ceux de la Fraternité de Jésus, sorte de politburo de la communauté, ont été convoqués, vendredi 24 octobre à Rome, pour se faire communiquer ce que le dicastère avait décidé.
L’archevêque de Dijon en charge de l’enquête
A cette occasion, deux cardinaux ont pris la parole, le préfet du dicastère, Kevin