Le symbole serait fort : le pape, celui des pauvres et des migrants, dans les quartiers Nord de Marseille, en proie à la violence des narcotrafiquants. Selon les informations de Libération, l’option a été mise sur la table. «C’est à la demande du Vatican», précise-t-on dans l’entourage du cardinal Jean-Marc Aveline. En fait, François aurait émis le souhait de rendre visite aux vieux parents de l’archevêque de Marseille, qui habitent toujours dans les quartiers Nord. Fier de ses origines populaires – ce qui ne manque pas de plaire au pape – Jean-Marc Aveline a lui-même grandi dans ces cités.
Quand ce dernier a été créé cardinal en août 2022 à Rome, son père – qui a été durement frappé par le Covid – et sa mère avaient fait le déplacement au Vatican, et avaient déjà eu droit à une rencontre privée avec François, surpris que le cardinal de Marseille ait toujours ses parents. Régulièrement, le pape, très lié à sa grand-mère «Nona Rosa» qu’il a accompagnée jusqu’à ces derniers moments, rappelle l’attention que l’on doit porter aux personnes âgées, qui ne doivent pas devenir des «rebuts de la société».
Non inscrite au programme officiel, l’escapade papale va-t-elle s’organiser ? «L’agenda est très serré», a répondu, en forme de dénégation, l’entourage du cardinal Aveline. Il y a quelques jours, l’archevêque de Marseille a promis, lui, «quelques surprises». La fugue de François ne ferait que compliquer le gigantesque casse-tête des forces de l’ordre, déjà sur les dents depuis des semaines pour assurer la sécurité papale. Du temps où il était archevêque de Buenos Aires, le pape François se rendait régulièrement dans les villas, les bidonvilles de la mégalopole argentine gangrenées par la pauvreté et le trafic de drogue.