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Solidarité

Les cloches des cathédrales européennes sonneront pour l’Ukraine

Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Plusieurs prestigieux lieux de culte vont sonner leurs cloches, jeudi à midi pendant sept minutes, une minute par jour de guerre en Ukraine.
A Notre-Dame de la Garde, à Marseille, mardi. (christophe simon/AFP)
publié le 2 mars 2022 à 19h02

Lancée en Allemagne, l’opération compte mobiliser l’Europe entière. L’Association européenne des architectes des cathédrales demande, dans un communiqué diffusé mercredi en France, à ce que ces prestigieux lieux de culte sonnent chacun leurs cloches, jeudi à midi pendant sept minutes, une minute par jour de guerre en Ukraine. «Lorsque les nations brûlent, que les cloches sonnent le tocsin», clame le communiqué.

«Par cette sonnerie, nous manifestons notre solidarité avec les peuples qui doivent endurer cette guerre et craindre pour leur vie, organiser leur résistance contre un pouvoir supérieur en force, affronter la guerre», poursuit le texte. En France, l’opération est relayée par la Compagnie des architectes en chef des monuments historiques (ACMH). «Quand il y a la guerre, les cathédrales sont des symboles de la paix», affirme Martin Bacot, son secrétaire général.

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En Allemagne, la capitale Berlin, Francfort, Constance ou Lübeck figurent parmi les premières villes à avoir annoncé leur participation. En France, la mobilisation est en train de se faire. Quelques édifices ont d’ores et déjà pris des engagements, selon les informations recueillies par Martin Bacot, notamment ceux de Dijon (Côte-d’Or) et d’Autun. A Lyon, la très belle cathédrale Saint-Jean fera sonner ses cloches pour l’Ukraine, confirme l’archevêché. Après quelques moments d’incertitude, Notre-Dame de Paris participera, elle aussi, à ce glas européen.

Pour ce faire, il fallait l’accord du clergé. Même si la plupart des cathédrales françaises appartiennent à l’Etat, l’Eglise catholique est, selon le terme consacré, l’affectataire, une sorte de locataire. En tant que tel, le clergé gère les sonneries de cloche. Aucune position commune n’a été prise au sein de l’épiscopat concernant l’opération, a confirmé à Libération Hugues de Woillemont, le secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France. Il revient à chaque diocèse de prendre la décision.

Après l’attentat contre Charlie Hebdo, Notre-Dame de Paris avait sonné le glas en mémoire des membres de l’équipe de l’hebdomadaire satirique et anticlérical. Le 15 avril 2020, un an après jour pour jour après l’incendie qui a ravagé l’édifice, les cloches, actionnées à la main par des sonneurs, avaient résonné dans le ciel de Paris.