Hassan Iquioussen peut – pour le moment – rester en France. Le tribunal administratif de Paris a suspendu, ce vendredi, l’arrêté d’expulsion vers le Maroc signé par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à l’encontre de l’imam originaire du Nord. Car si Iquioussen, 58 ans, est bien de nationalité marocaine, il est né en France, y a vécu et eu cinq enfants et quinze petits-enfants français. A ce titre, le contraindre à quitter le pays porterait «une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale», ont estimé les trois juges des référés. Leur ordonnance, consultée par Libération, apparaît «stricte et assez classique en matière d’application du droit des étrangers», analyse l’avocat en droit public Pierrick Gardien. «Loin des sirènes médiatiques, le droit», s’est réjouie sur Twitter Me Lucie Simon, qui représente Hassan Iquioussen. De son côté, Gérald Darmanin a annoncé faire appel devant le Conseil d’Etat, se disant «bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémites et contraires à l’égalité entre les femmes et les hommes».
Justice
L’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen suspendue, Gérald Darmanin toujours tendu
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L'imam Hassan Iquioussen le 31 mars 2018 au Bourget. (Denis Allard/Libération)
par Juliette Delage
publié le 5 août 2022 à 20h17
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