Le Pape a foiré mais sans intention diabolique, accordons-lui donc la miséricorde. C’est grosso modo ce que dit un communiqué rendu public par le Vatican ce mardi 28 mai : «Le Pape n’a jamais eu l’intention d’offenser ou de s’exprimer en termes homophobes, et il présente ses excuses à ceux qui se sont sentis offensés par l’utilisation d’un terme rapporté par d’autres.» Ces quelques lignes font suite à un mot employé par le souverain pontife le 20 mai, qui fait polémique. Ce jour-là, lors de la Conférence épiscopale italienne (CEI) qui se tenait à huis clos, François a, selon plusieurs témoins, invité les quelque 200 évêques présents à ne pas accueillir dans les séminaires religieux les personnes ouvertement homosexuelles, estimant qu’on y trouvait déjà trop de «frociaggine», terme argotique romain que les italophones traduisent par «pédés».
Forcément péjoratif
Le directeur du bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, a rappelé de précédentes paroles œcuméniques de son patron : «Dans l’Eglise, il y a de la place pour tout le monde, pour tout le monde ! Personne n’est inutile, personne n’est superflu, il y a de la place pour tous, tels que nous sommes, pour tous.» Les quotidiens Corriere della Serra et La Repubblica évoquent l’hypothèse d’un mésusage lié au fait que Franço