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LGBT+ : non, le vocabulaire homophobe du Pape ne peut pas être une boulette

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Les excuses communiquées mardi par le Vatican peinent à convaincre, après les propos du 20 mai dans lesquels François déplorait un excès de «pédés» dans les séminaires.
Le pape François au Vatican, le 22 mai. (Andrew Medichini/AP)
publié le 28 mai 2024 à 20h57

Le Pape a foiré mais sans intention diabolique, accordons-lui donc la miséricorde. C’est grosso modo ce que dit un communiqué rendu public par le Vatican ce mardi 28 mai : «Le Pape n’a jamais eu l’intention d’offenser ou de s’exprimer en termes homophobes, et il présente ses excuses à ceux qui se sont sentis offensés par l’utilisation d’un terme rapporté par d’autres.» Ces quelques lignes font suite à un mot employé par le souverain pontife le 20 mai, qui fait polémique. Ce jour-là, lors de la Conférence épiscopale italienne (CEI) qui se tenait à huis clos, François a, selon plusieurs témoins, invité les quelque 200 évêques présents à ne pas accueillir dans les séminaires religieux les personnes ouvertement homosexuelles, estimant qu’on y trouvait déjà trop de «frociaggine», terme argotique romain que les italophones traduisent par «pédés».

Forcément péjoratif

Le directeur du bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, a rappelé de précédentes paroles œcuméniques de son patron : «Dans l’Eglise, il y a de la place pour tout le monde, pour tout le monde ! Personne n’est inutile, personne n’est superflu, il y a de la place pour tous, tels que nous sommes, pour tous.» Les quotidiens Corriere della Serra et La Repubblica évoquent l’hypothèse d’un mésusage lié au fait que Franço