Le calendrier ne doit rien au hasard. Avant une journée de lundi qui doit voir la France reconnaître l’Etat de Palestine et débuter les festivités du Nouvel an juif (Roch Hachana), Emmanuel Macron a voulu, ce samedi 20 septembre, assurer la communauté juive de France de la «mobilisation» du pays contre l’antisémitisme. «Face à la haine, la République aura toujours le dernier mot. La Nation sera toujours mobilisée», a écrit le chef de l’État sur X.
A lire aussi
«Deux mots d’ordre : vigilance absolue et réponse immédiate, pour repérer et punir très fermement les auteurs d’actes antisémites», a poursuivi Emmanuel Macron, qui a demandé au ministre de la Justice de prendre une circulaire visant à ce que l’antisémitisme soit «puni très fermement». Conscient de «l’inquiétude des Français juifs» qui témoignent d’«angoisse, solitude, peur», le président a affirmé avoir «demandé au garde des Sceaux d’instruire les procureurs pour améliorer encore la réponse de la justice face à l’antisémitisme et ses nouvelles formes».
Gérald Darmanin réclame «une réponse pénale très ferme»
Ce qu’a fait vendredi Gérald Darmanin, dans une circulaire réclamant «une réponse pénale très ferme» aux actes et discours antisémites qui flambent en particulier depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza. Entre janvier et juin 2025, 646 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur. C’est une baisse de 27,5 % par rapport à la même période de 2024 mais plus d’un doublement par rapport à celle de 2023.
A lire aussi
A l’heure où la France doit officiellement reconnaître l’Etat palestinien devant l’ONU, Emmanuel Macron tente de panser sa relation avec une communauté juive de France qui compte quelque 500 000 personnes et qui lui est devenue largement hostile depuis deux ans. La concomitance de son voyage à New York lundi et du début du Nouvel an juif (Roch Hachana) suscite notamment une vive émotion.