Mouvement d’obédience turque, Millî Görüs est devenu, ces dernières semaines, l’ennemi islamiste numéro 1 du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et de la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa. La polémique a éclaté au grand jour avec l’affaire de la subvention de la municipalité de Strasbourg au (vieux) projet de la grande mosquée Eyyûb Sultan.
Dans la foulée des attaques de Darmanin et Schiappa, la préfète du Bas-Rhin avait qualifié le Millî Görüs de mouvement «fondamentaliste proche des Frères musulmans», partisan d’un islam «rigoriste». Mais les ennuis couvaient en fait depuis janvier et l’adoption de la charte des principes pour l’islam de France que la Confédération islamique du Millî Görüs (CIMG) a refusé de ratifier. Tout comme l’autre grande organisation turque présente dans l’Hexagone, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) qui dépend, elle, directement de la Diyanet, le méga service des affaires religieuses à Ankara. La mise en cause publique par l’Intérieur est un vir