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Mohsen Ngazou, président de Musulmans de France : «C’est violent de nous traiter encore comme des étrangers»

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Visé dans un rapport du ministère de l’Intérieur, l’association, par la voix de son président, réfute tout «entrisme» des Frères musulmans et regrette la brutalité de cette accusation.
Mohsen Ngazou, président de Musulmans de France, à Marseille le 1er juillet. (Yohanne Lamoulère/Tendance Floue pour Libération)
publié le 10 juillet 2025 à 6h00

D’un abord calme, Mohsen Ngazou a les nerfs solides. Il le faut. Ces derniers temps, sa maison brûle à tous les étages. Au collège-lycée musulman qu’il a fondé, dans les quartiers Nord de Marseille, et dans les satellites de Musulmans de France, l’organisation qu’il préside depuis 2021, réputée proche des Frères musulmans et soupçonnée par le gouvernement d’entrisme islamiste. «Entrisme ? C’est moche, c’est vraiment moche de dire cela. Cela veut dire quoi ? Que je rentre dans les méandres de la société ? Mais j’appartiens à cette société, je suis l’un des siens, s’offusque-t-il. C’est mesquin, violent de nous traiter encore comme des étrangers.»

Les polémiques, Musulmans de France et son président y sont habitués. Mais elles ont pris une rare ampleur depuis le livre de la chercheuse Florence Bergeaud-Blackler,