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Bilan

Mort de François, un pape moins révolutionnaire qu’espéré

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Pape Léon XIVdossier
Un pape de gauche ? En tournant résolument l’Eglise vers les plus pauvres et en rejetant l’apparat du Vatican, l’Argentin a rompu avec ses prédécesseurs. Mais malgré quelques progrès sur la place des femmes et les droits LGBT, il est resté au milieu du gué dans les réformes.
Le pape François en décembre 2019, à Rome. (Eric Vandeville/Abaca)
publié le 21 avril 2025 à 10h03

Homme de pouvoir, autoritaire et austère, Jorge Mario Bergoglio a voulu, au cours des douze années de son pontificat, ramener l’Eglise catholique à ce qu’il considérait être les exigences de son message évangélique. Fini le luxe, fini l’apparat, fini les berlines noires. Pour ses déplacements, le pape montait à bord d’une petite Fiat 500 blanche.

Le jésuite argentin a été viscéralement un pape du Sud, un pape des pauvres et un pape des périphéries. Bergoglio, un pape de gauche après deux papes de droite très conservateurs, Jean-Paul II et Benoît XVI ? C’est ce qui est apparu aux commencements de son pontificat. Son engagement ferme pour la cause des migrants – il a réservé son premier voyage en dehors de Rome, le 8 juillet 2013, à