Elément emblématique de Notre-Dame, son coq version 2023 doit retrouver sa place dans le ciel de Paris, ce samedi 16 décembre après-midi, marquant une nouvelle étape majeure à moins d’un an de la réouverture prévue de la cathédrale. Le précédent coq avait été trop abîmé lors de l’incendie qui a ravagé le monument en 2019. Le nouveau, dessiné par l’architecte en chef des monuments historiques, Philippe Villeneuve, a été construit et sera béni au sol par l’archevêque de Paris, Monseigneur Laurent Ulrich, avant d’être gruté jusqu’au sommet de la flèche, à 96 mètres du sol.
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Il contiendra des reliques sauvées de l’incendie, précieuses aux catholiques. En l’occurrence, il s’agit de ce qui est considéré comme un fragment de la couronne d’épines du Christ, des ossements de Saint-Denys, premier évêque de Paris au IIIe siècle, et des ossements de Sainte-Geneviève, sainte patronne de la ville de Paris morte vers l’an 500. Un autre tube scellé sera placé dans le coq, figurant les noms de toutes les personnes ayant pris part à la reconstruction, soit près de 2000.
L’ancien coq exposé dans un futur musée
Le 8 décembre, Emmanuel Macron s’était rendu sur le chantier, un an jour pour jour avant la réouverture prévue de la cathédrale, à laquelle il entend inviter le pape François. Il y avait notamment annoncé que l’ancien coq allait prendre place dans «un musée de l’œuvre de Notre-Dame de Paris», qui doit voir le jour «dans les locaux de l’Hôtel-Dieu», à proximité, sur l’île de la Cité.
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Un incendie spectaculaire avait ravagé le 15 avril 2019 la cathédrale dont la flèche, conçue par l’architecte du XIXe siècle Eugène Viollet-le-Duc, s’était effondrée, suscitant une émotion planétaire. La nouvelle, encore corsetée d’une forêt d’échafaudages, a refait son apparition dans le ciel de Paris, surmontée depuis le 6 décembre de sa croix.
Quelques jours plus tôt, le responsable de la reconstruction, Philippe Jost, qui a succédé au général Jean-Louis Georgelin après sa mort brutale cet été, avait indiqué qu’une fois que la flèche aurait atteint ses 96 mètres, viendrait l’étape de «la couverture en plomb» pour «que l’échafaudage, qui masque en bonne partie la flèche, puisse redescendre».