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Libération
Reportage

«On est restés sans voix» : à Paris et Montrouge, l’indignation devant les mosquées où ont été retrouvées des têtes de cochons

Des abats de porcs ont été découverts, ce mardi 9 septembre, devant neuf lieux de culte musulmans de l’agglomération parisienne. Si le préfet de police évoque une possible «ingérence étrangère», le choc domine pour les fidèles concernés.

Des fidèles prient à la mosquée Islah, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), après la découverte d'une tête de porc laissée à l'entrée du bâtiment, le 9 septembre 2025. (Bertrand Guay/AFP)
Par
Louis Moulin
Marie Hascoet
Max Blanc
Publié le 09/09/2025 à 18h47

Une découverte sordide, puis une autre, encore une autre… Ce mardi 9 septembre au matin, comme un écho avec la date du jour, neuf têtes de cochons ont été retrouvées devant autant de lieux de culte musulmans de l’agglomération parisienne. La dépose de ces abats, acte islamophobe traditionnel et évident car le porc est considéré comme impur dans l’islam, est survenue devant quatre mosquées parisiennes (une dans le XVe, deux dans le XVIIIe et une dans le XXe arrondissement), deux situées dans les Hauts-de-Seine (à Malakoff et Montrouge), deux à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et une dernière à Gentilly (Val-de-Marne). Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour «provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion» et «violence sans incapacité commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion», confiée à la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris.

A l’unisson de nombreux responsables politiques, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a condamné des «actes racistes» et assu