Sur la carte interactive de la Women’s Ordination Conference, l’organisation féministe américaine à l’origine d’une grève (mondiale) des femmes catholiques, le mouvement apparaît très suivi aux Etats-Unis, en Angleterre, en Espagne ou encore en Allemagne ou en Suisse. Et la France ? Elle semble encore un peu à la traîne. A lire la carte, il n’y aurait guère qu’à Paris et à Lyon que les catholiques françaises participent à cette action visant à dénoncer l’invisibilisation des femmes dans l’Eglise et les faibles avancées sur ce dossier pendant le pontificat de François. Interrogée par Libération, la théologienne Sylvaine Landrivon, co-présidente du Comité de la jupe, une association féministe relayant la grève, mentionne également quelques groupes actifs à Nantes, Saintes et La Rochelle.
«L’idée de cette grève a émergé à l’automne dernier pendant le synode à Rome», explique-t-elle. Au Vatican, quelque 356 personnes (des évêques, des théologiens, des laïcs, des religieuses…) se sont réunies pendant trois semaines afin de faire évoluer le mode de gouvernance de l’Eglise catholique et réfléchir à sa décentralisation. La place des femmes devait être un des sujets majeurs, notamment la question très controversée du diaconat féminin. Peut-on ou non ordonner des femmes comme diacre,