«Un beau cadeau de Noël.» Timothée de Montgolfier ne pensait pas «voir de [s]on vivant les bénédictions de couple du même sexe». Le président de l’association Devenir Un en Christ a accueilli avec surprise et soulagement l’autorisation par le Vatican de la bénédiction des couples du même sexe. Bien que le sacrement du mariage reste exclusivement réservé aux couples hétérosexuels, et que la bénédiction devra être effectuée en dehors des rituels liturgiques, ce changement dans la doctrine catholique, annoncé le 18 décembre, représente une avancée «révolutionnaire», salue le juriste de 40 ans, catholique pratiquant, tout comme son mari, épousé en 2021. «Quand on est homo ou trans, on est très vite ostracisés dans les paroisses. On nous voit par la lorgnette de notre mode de vie. En tant que croyant, c’est très douloureux. On nous tolère parce qu’il faut bien nous tolérer, mais on nous appelle toujours à abandonner notre style de vie», témoigne le Perpignanais.
Selon lui, l’accès à cette bénédiction – en général effectuée par un prêtre et qui «consiste à invoquer la bienveillance divine sur une personne», selon la définition de l’Eglise – permet de légitimer les couples du même sexe au sein de la religion. «Il y a beaucoup de chrétiens